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La plupart des gens pensent que l’Antarctique est un continent isolé, éloigné et déserté.

Détrompez-vous ! Ce continent est plus visité, occupé – et convoité – que vous ne le pensez. Avec de plus en plus de programmes internationaux, de reconstructions et d’activités touristiques. On ne vous apprend rien : ce continent blanc se réchauffe bien plus vite que les autres face au changement climatique. Et les espèces invasives pourraient allonger la liste des problèmes liés aux activités humaines.

En effet, le problème du transfert d’espèces envahissantes depuis les coques des navires est posé par la multiplication des routes navales vers le continent… Chaque cargaison et chaque bateau est capable d’abriter des espèces envahissantes, faisant du stop jusqu’à l’Antarctique. C’est une menace réelle pour son écosystème fragile.

L’enjeu est de garder intacte cette terre de glace face à l’augmentation de l’activité humaine, notamment via l’inspection des coques de navires.

invasive species

Comment ces espéces invasives peuvent arriver en Antarctique ?

Le transport vers le sud d’espèces envahissantes sur les coques de navires présente d’énormes risques, car l’exploitation de navires dans des régions d’eau chaude crée le développement d’importants encrassements, y compris des espèces marines envahissantes à l’échelle mondiale.

Dans le bassin méditerranéen, on a malheureusement quelques exemples probants d’espèces invasives et de leur impact négatif sur l’écosystème local :

 

L’océan Antarctique Austral abrite un écosystème unique et représente malheureusement la dernière région marine mondiale sans invasion biologique majeure.

Cependant, une diminution de la glace de mer dans cette région signifie que les espèces salissant la coque seront moins retirées des navires par l’abrasion (action de frottement) de la glace.

 

Des chercheurs anglais ont décidé d’utiliser une vue satellite pour afficher les routes des navires. La carte leur donne un « continent blanc » connecté à l’ensemble de la planète.

Plus de 1580 ports ont des liaisons avec l’Antarctique. Les navires de pêche, de tourisme, de recherche et de ravitaillement, principalement d’Amérique du Sud et d’Europe, exposent ces zones fragiles à de nouvelles menaces.

espèces invasives antartique

“Port-to-port maritime traffic to Antarctica from 2014 to 2018. © David Aldridge”

 

« Avec la fonte des glaces, de nouvelles routes maritimes vont s’ouvrir », a récemment confirmé Yohann Soubeyran (Responsable Espèces Outre-Mer pour la France au Comité français de l’UICN) dans un entretien au GEO. Cela signifie, entre autres, que les navires emprunteront d’autres routes maritimes, favorisant l’introduction et la dispersion d’espèces envahissantes en Antarctique.

 

Mais alors que faire ?

Comment combattre les espèces invasives en Antarctique ?

Les pays membres du traité de l’antarctique se sont engagés à empêcher l’établissement d’espèces envahissantes.

 

Cela signifie, entre autres :

– Intensifier la surveillance des coques de navires

– prendre connaissance des prédictions d’espèces envahissantes susceptibles de passer outre la biosécurité et de s’établir dans un nouvel environnement.

Comme l’explique Kevin A. Hughes dans son article Invasive Non-Native Species : « … alors que les environnements terrestres peuvent être menacés par les plantes et les invertébrés, la plus grande menace immédiate pour l’APR (région de la péninsule antarctique) est susceptible de provenir d’espèces marines envahissantes. espèces, avec 9 des 13 espèces identifiées comme à haut risque étant marines. »

 

La meilleure chose à faire pour lutter contre cette éventuelle introduction, est d’être le plus prudent sur votre navire, d’effectuer des inspections régulières de la coque, de la nettoyer, afin de préserver notre faune et notre flore sous-marine.

Et rappelez-vous ceci, une coque propre ne transportera jamais de passagers clandestins !

Pour en savoir plus, nous vous invitons à visiter le site GloFouling, une initiative de l’Organisation Maritime Internationale : https://www.glofouling.imo.org/the-issue.

 

A son échelle, Notilo Plus lutte contre le transfert d’espèces aquatiques envahissantes dans le monde grâce à sa solution d’inspection et d’analyse du biofouling sur les coques de navires.

En permettant une inspection plus régulière des coques grâce à un drone sous-marin semi-autonome et une plateforme en ligne capable de caractériser le niveau d’encrassement d’une coque, la technologie met le pouvoir entre les mains des armateurs, des inspecteurs et des régulateurs. Accroître la connaissance du sujet, accentuer la prévention en anticipant les besoins de maintenance, optimiser la performance économique ; ces 3 composantes sont essentielles pour impliquer les différents protagonistes autour de cette cause.